Bien que Jésus continuât à affirmer que la réalité de son ministère découlait absolument de sa dépendance au Père dont il faisait la volonté, les juifs eux, continuaient à le rejeter au prétexte qu’aucun homme ne pouvait se prétendre être Fils de Dieu. Mais en le rejetant, ils rejetaient aussi le Père, celui qu’ils prétendaient croire à travers Moïse. La connaissance du Père que Jésus met en avant ici, est tout simplement celle de Dieu, qui par grâce donne la vie aux pauvres, perdus et ignorants que nous sommes. En rejetant Jésus, c’est le Père lui-même que les juifs rejetaient. Par contre, à tous ceux qui croient, Jésus les plonge au cœur de la Nouvelle Alliance accomplie dans le don de sa vie, et nous invite à le suivre, à croire en ses paroles.  Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils afin que le Fils te glorifie.

La mission du Messie, c’est de réconcilier le monde avec le bonheur, avec la vie, avec la justice, la bonté et la beauté. Toute la mission du Christ consistera à guérir, libérer, remettre dans la vie ceux qu’ils rencontrent et qui s’appuient sur Lui. Hier et aujourd’hui, Christ ne cesse de remettre dans la vie ceux qui peinent sur leur chemin de vie. Hier et aujourd’hui, Christ vient dire l’Amour du Père en nos vies. C’est cela la gloire, sa propre gloire, la gloire de Dieu le Père. La gloire, c’est le rayonnement de l’amour divin, un amour qui a du poids capable d’aller jusqu’au paroxysme de l’amour en nous aimant jusqu’à l’extrême de l’amour comme il nous l’a montré sur la croix.  La gloire de Dieu, c’est le poids de son être. Son être, c’est l’Amour.

« Il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ. »

« Amen, amen, je vous le dis : il a la vie éternelle, celui qui croit. » il nous est difficile d’entrer de plein pied dans cette bonne nouvelle, celle de la Résurrection. Vie éternelle alors que nous devons mourir ! Il nous faut croire désespérément à cette « attraction » du Père à son enseignement via les Prophètes à la venue de son Fils. Le drame de l’homme moderne est précisément de ne pas reconnaître la soif de la vie éternelle inscrite en lui. Il cherche désespérément à se réaliser en tant qu’homme par lui-même dans la négation de toute dépendance à Dieu et se faisant il suit un chemin en contradiction avec sa véritable humanité, un chemin où le besoin d’adorer Dieu inscrit en lui se perverti en idolâtrie. Et « le culte des idoles sans nom est le commencement, la cause et le terme de tout mal » (Sg 14, 27). En cherchant à bâtir sa vie sans Dieu, l’homme moderne construit sur le vide ou plutôt sur le sable de ses illusions, illusion de pouvoir aimer, illusion de pouvoir connaître. Et il se retrouve dans le désert… Dans ce désert spirituel que nous traversons, nous sommes appelés à redécouvrir l’essentiel, à redécouvrir Dieu d’une manière nouvelle comme l’unique source de la vraie vie.

Et la dernière clé qui nous ouvre la Maison de Dieu est le Pain Vivant, pain de communion. Celui qui en mange, communie à la vie divine qui nous donne incorruptibilité et éternité, pas seulement pour quelques-uns mais pour la vie du monde entier.